Définition

Dans la dernière version du DSM-V, manuel de référence pour les médecins, l’appellation « dysorthographie » a été classée dans la grande famille des « troubles d’apprentissage spécifique ». L’on y réfère maintenant en parlant de: « trouble de l’acquisition de l’orthographe ».

Après avoir lu diverses définitions, nous avons retenu celle de Wikipédia qui nous semblait claire et fidèle aux recherches.

La dysorthographie est un dysfonctionnement de l’écriture dû à un trouble d’apprentissage persistant de l’acquisition et de la maîtrise de l’orthographe, également appelée trouble de l’acquisition de l’expression écrite (altération de l’écriture spontanée ou de l’écriture sous dictée). La dysorthographie apparaît chez un enfant qui ne présente pas par ailleurs de déficit intellectuel, sensoriel ou de trouble majeur de la personnalité et qui est normalement scolarisé (la dysorthographie est souvent liée à la dyslexie). La dysorthographie ne doit pas être confondue avec la dyslexie qui comme les racines grecques du mot l’indiquent est un dysfonctionnement de la lecture. Le trouble dysorthographique fait souvent suite à une dyslexie, mais l’association n’est pas systématique.

Manifestations

Difficultés à :

  • respecter l’orthographe des mots :
    • fautes d’orthographe ; anfant, mèson
    • découpages anarchiques des mots avec des mots collés (« unabit » pour « un habit ») ;
    • disparition ou transformation de certains sons (« fagile » pour « fragile ») ou syllabes (« vragile ») ;
    • ajout de lettres ou de syllabes ;
    • inversion (« fargile »)
    • Confond les homophones : (mes,mais, met, mets, son/sont)
  • à recopier un texte, son agenda.
  • à conjuguer et à faire l’accord correctement dans le groupe nominal et le groupe verbal : les enfant cour, les enfants cours
  • à organiser des phrases syntaxiquement correctes : Le cadeau à mon père… Le géant grand …
Ces difficultés entraînent notamment une écriture lente, irrégulière et maladroite. Les rédactions sont anormalement pauvres. Notre expérience nous permet de classer ces « écrivains » en 2 classes. La première se caractérise par le syndrome de la page blanche tandis que la 2e se distingue par des textes longs, sans réel déroulement ni intrigue. Dans les 2 cas, les mots sont simples, peu recherchés (beau, jolie au lieu de magnifique, superbe) et les phrases courtes donc très peu développées.

Recherches

Comme la dyslexie, il semblerait que ce trouble soit d’ordre héréditaire, neurologique et par conséquent, permanent. Le dysfonctionnement cognitif à la base des deux troubles est probablement commun. Dans la dysorthographie, l’orthographe des mots est très déficitaire.

Au niveau cognitif, l’apprentissage du code écrit et l’application de toutes ses conventions sembleraient figurer au haut du palmarès en termes de quantité de ressources à être mobilisées. En d’autres mots, le cerveau doit gérer plusieurs informations en même temps ce qui devient impossible pour les apprenants atteints de dysorthographie. On parle donc de « surcharge cognitive ». Le processus de révision serait également « énergivore » considérant le rôle important que la lecture y tient.

Par exemple, un élève de 6e année peut très bien savoir qu’une phrase doit commencer par une lettre majuscule, mais n’arrive toujours pas à appliquer cette règle lorsqu’il écrit. Les fonctions exécutives, dont la mémoire de travail entre en jeu et semblerait être affectée dans ce cas. Ces mêmes ressources sont sollicitées entre autres dans la compréhension de lecture et la résolution mathématique. Les objectifs de rééducation et les outils technologiques préconisés deviennent donc un facteur déterminant de la réussite de ces élèves.